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La prise en compte du risque géopolitique par les ComEx n'est plus une option

réunion de dirigeants d'entreprise
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Les résultats de notre dernier sondage mené pour les Perspectives des Risques 2026 sont sans équivoque : le risque géopolitique s’impose désormais comme la préoccupation majeure des dirigeants, quel que soit le secteur d’activité : financier, technologique, énergétique, industriel, grande distribution, etc.  
La présence internationale accrue des entreprises et la complexité géopolitique grandissante renforcent l’exposition de ces dernières à toutes sortes de risques, rendant les multinationales crûment vulnérables si elles ne les anticipent pas. Celles-ci sont devenues des cibles plus grandes et plus visibles, mais sont aussi fragilisées par le fait que leurs stratégies reposent encore pour beaucoup sur l’hypothèse de relations géopolitiques fondamentalement stables. 

Un paysage géopolitique toujours plus fragmenté

En 2025, les entreprises ont dû faire face à une succession de crises, souvent interconnectées et rarement anticipées. La prolifération des manifestations Gen-Z en sont une illustration, révélant des tensions sociales profondes dans de nombreux pays. En toile de fond, la guerre russo-ukrainienne continue de peser sur les ressources énergétiques et sur les flux de main-d’œuvre. En Asie-Pacifique, le risque d’escalade autour de Taïwan s’accentue et fragilise les chaînes de valeur. Au Moyen-Orient, l’extension des conflits ont entraîné des conséquences directes sur la sûreté des collaborateurs, nécessitant pour beaucoup des opérations d’évacuation de dernière minute. 

Dans un contexte mondial toujours plus fragmenté, les entreprises sont désormais pleinement exposées aux dynamiques géopolitiques. Leur internationalisation, leur dépendance à des chaînes d’approvisionnement globales et leur présence dans des secteurs stratégiques les obligent à intégrer la géopolitique dans leurs décisions. Les tensions commerciales, les rivalités entre blocs - comme celles entre les États-Unis et la Chine - ou les changements réglementaires, influencent directement leurs choix d’implantation, d’investissement et de production.
 
L’accès à certains marchés peut se fermer brutalement, comme l’ont montré les sanctions contre l’Iran ou les restrictions technologiques en Chine. L’accès aux ressources critiques (énergie, métaux rares) devient également un enjeu stratégique majeur. Enfin, les entreprises doivent gérer des risques juridiques et réputationnels accrus, tout en répondant aux attentes sociétales en matière d’éthique, de droits humains et de durabilité. Face à ces pressions multiples, la diplomatie d’entreprise et une lecture fine des rapports de force géopolitiques deviennent indispensables pour protéger leur résilience et leur compétitivité.
 

Implications stratégiques de la prise en compte du risque géopolitique : bâtir une gouvernance géopolitique solide 

Dans ce nouveau paradigme, la géopolitique n’est plus un sujet cantonné aux gouvernements et les entreprises modernes ne sont plus seulement des acteurs économiques. Celles-ci deviennent aussi des acteurs de la politique internationale, soumises au regard de leurs parties prenantes, à des obligations éthiques et aux réalités stratégiques d’un monde politiquement fragmenté. Comprendre la géopolitique permet aux dirigeants de prendre de meilleures décisions en matière d’investissements, de partenariats et de gestion de crise. Ce constat impose une nouvelle exigence aux comités exécutifs : celle d’intégrer pleinement la dimension géopolitique à l’ensemble du processus décisionnel. 

Pour garantir leur résilience et rester compétitives, les entreprises doivent passer d’une logique de réaction à une logique d’anticipation, fondée sur une gouvernance claire, des ressources dédiées et des outils adaptés.

Cette évolution est déjà perceptible. Les organisations les plus avancées renforcent leurs équipes sûreté et affaires publiques, développent des capacités d’intelligence géopolitique et recrutent des profils dotés d’une réelle expérience diplomatique. Certaines vont plus loin en créant un rôle dédié au niveau C-Suite, tel que le « Chief Geopolitical Officer » (CGO).

Ces fonctions permettent de structurer la gestion du risque géopolitique autour de plusieurs axes clés. Il s’agit notamment de cartographier l’exposition aux risques de l’entreprise : implantations sensibles, dépendances critiques ou tarifs douaniers. La gestion de relations complexes avec les gouvernements, les assureurs et les partenaires stratégiques constitue également un volet essentiel. En situation de crise, ces fonctions s’avèreront déterminantes en coordonnant une réponse rapide et structurée, fondée sur des plans de contingence clairs. 

Pour être pleinement efficaces, ces mesures doivent s’accompagner d’un décloisonnement interne. La prise en compte du risque géopolitique doit irriguer les différentes fonctions de l’entreprise : les opérations, les achats, le risk management, le juridique, la finance ou l’IT. 

Transformer le risque géopolitique en avantage compétitif

Les organisations qui seront en mesure de créer cette transversalité ne se contenteront pas de réduire l’exposition à la menace, mais créeront un avantage compétitif, en détectant plus tôt les risques comme les opportunités. À titre d’exemple, la diversification industrielle d’Apple vers l’Inde a permis d’augmenter la production d’iPhones de 50 % en un an et de générer plusieurs milliards de revenus supplémentaires. À contrario, les entreprises qui n’y parviendront pas seront davantage exposées à des risques soudains, susceptibles d’entraver la continuité d’activité et d’affaiblir leur performance globale.

Au lieu de subir l’instabilité mondiale, les entreprises peuvent donc tenter d’en tirer parti : capter de nouveaux corridors commerciaux, identifier des relais de croissance, optimiser leur empreinte industrielle. Certaines régions en bénéficient déjà. Le Mexique bénéficie du découplage sino-américain, tandis que l’Afrique de l’Est développe ses hubs énergétiques et que l’Europe centrale consolide ses positions industrielles et sécuritaires.

Outiller la gouvernance géopolitique : le rôle de Quantum

Quantum s’inscrit dans cette logique en apportant une capacité de pilotage opérationnel au service de la gouvernance géopolitique de l’entreprise. En consolidant, au sein d’une plateforme unique, la gestion des risques liés aux déplacements, aux sites et à l’ensemble de la chaîne de valeur, elle offre aux dirigeants une vision claire, partagée et actualisée de leur exposition globale. L’accès en temps réel à des informations critiques (qu’il s’agisse de crises sécuritaires, de tensions sociales ou d’événements climatiques majeurs) permet d’anticiper les ruptures, d’arbitrer plus rapidement et de coordonner des réponses proportionnées.

En soutenant l’anticipation, la coordination et la prise de décision éclairée, la plateforme s’inscrit pleinement dans une approche de gouvernance géopolitique proactive, transformant l’analyse des risques globaux en leviers concrets de protection des collaborateurs et de continuité d’activité.