Burn-out et arrêt de travail en Belgique : constats, enjeux et réforme à venir

CONTEXTE

Ces dernières années, la Belgique connaît une forte hausse des arrêts de travail liés à des troubles psychiques, notamment le burn-out et la dépression. Selon l’INAMI / RIZIV (Institut National d'Assurance Maladie Invalidité), entre 2018 et 2023, le nombre d’invalidités de longue durée (supérieures à un an) pour « dépression ou burn-out » a augmenté de 44 %. Fin 2023, sur les 526 507 personnes en invalidité, 37,6 % étaient pour trouble mental, et parmi elles, 69,5 % l’étaient pour dépression ou burn-out.

Ces chiffres montrent qu’un nombre important de travailleurs sont éloignés durablement de l’emploi à cause de troubles psychiques, ce qui constitue un enjeu majeur tant pour les individus que pour les entreprises, les mutuelles et la société.

POURQUOI C'EST UN SUJET CENTRAL DE SANTÉ MENTALE ET DE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL ?

• Le burn-out, souvent dû à un stress professionnel prolongé, traduit un déséquilibre entre les exigences du travail (charge, pression, manque de reconnaissance) et les ressources (soutien, temps, marge de manœuvre) : l’absence de prise en compte de la santé mentale peut mener à des arrêts longs, à une invalidité, voire à une incapacité durable.
• L’augmentation des arrêts de longue durée pour burn-out ou dépression indique que de plus en plus de personnes atteignent un seuil critique, ce qui souligne l’importance de la prévention, de la détection précoce et de l’accompagnement.
• Pour les employeurs, mais aussi pour la société, ces arrêts représentent un coût humain, social et économique : perte de productivité, remplacement, indemnités, réinsertion, etc.

VERS UNE RÉFORME : CE QUE CELA CHANGE POUR LES EMPLOYEURS ET LES SALARIÉS

Face à cette montée des arrêts de longue durée, les discussions législatives en Belgique visent à mieux encadrer les absences, responsabiliser les acteurs, et favoriser le retour ou la réintégration, quand c’est possible. Cela inclut des mesures comme l’amélioration des dispositifs de réinsertion professionnelle, l’incitation à un suivi médical et psychologique, et un suivi plus attentif des “trajets de retour”.

POURQUOI CELA CONCERNE TOUTES LES ENTREPRISES : ET COMMENT AGIR DÈS MAINTENANT

Peu importe la taille de l’entreprise ou le secteur : le risque de burn-out existe partout. Par conséquent, il est dans l’intérêt de toutes les organisations de :

• Mettre en place des politiques de prévention (gestion de la charge de travail, reconnaissance, soutien, dialogue) ;
• Favoriser le bien-être mental au travail (écoute, flexibilité, équilibre vie pro/vie perso) ;
• Disposer d’un plan d’accompagnement en cas d’arrêt (réintégration graduelle, aménagements, conversation avec le salarié) ;
• Être vigilant·e aux signaux de mal-être (absentéisme, baisse de performance, fatigue, stress) pour agir avant que l’état ne s’aggrave.

DE LA PRISE DE CONSCIENCE À L'ACTION CONCRÈTE

La montée des arrêts pour burn-out et dépression en Belgique n’est pas une simple “mode” : elle révèle un malaise profond lié aux conditions de travail, à la pression, au manque de reconnaissance ou d’accompagnement. Les chiffres récents de l’INAMI/RIZIV sont un signal d’alarme.
Pour votre entreprise, comme pour toute organisation, il est urgent de repenser la santé mentale comme un investissement, non comme un coût. Prendre soin de ses collaborateurs, détecter les signaux, offrir des ressources, anticiper l’accompagnement : c’est aussi assurer la pérennité et la résilience de l’entreprise.

LE RÔLE D'INTERNATIONAL SOS

International SOS accompagne les entreprises belges et internationales dans la mise en place de stratégies complètes de prévention du burn-out et des risques psychosociaux, ainsi que dans l'accompagnement des collaborateurs en situation de fragilité psychologique.

Notre expertise combine assistance médicale, soutien psychologique 24/7, programmes de résilience, évaluations RPS et conseils organisationnels pour aider les entreprises à anticiper les risques et protéger la santé de leurs équipes.